vendredi, juillet 5, 2024
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Les Sept Merveilles du Monde Antique et leur Fabuleux Destin

L’Antiquité nous a légué un héritage extraordinaire, les Sept Merveilles du Monde, qui ont captivé l’imagination des générations successives. Ces merveilles, témoins de l’ingéniosité humaine, ont orné le paysage de l’histoire ancienne, de l’Égypte à la Grèce, reflétant la grandeur et la créativité des civilisations de l’époque. 

Partons dès maintenant à la découverte des sept merveilles du monde antique, qui ont illuminé le monde ancien de leur éclat incomparable. Racontons l’histoire de leur fabuleuse destinée.

L’origine des Sept Merveilles du Monde Antique

Commençons par l’expression « Sept Merveilles du Monde ». Cette expression trouve son origine dans une liste établie durant l’Antiquité, mais il existe différentes versions de cette liste. La plus célèbre est celle attribuée à Antipater de Sidon, un poète grec du IIe siècle av. J.-C. Toutefois, il est important de noter que les critères de sélection variaient, et différentes cultures avaient leurs propres listes de merveilles dans le monde.

Ces merveilles étaient des monuments considérés comme des réalisations extraordinaires de l’ingéniosité humaine dans les domaines de l’architecture, de l’art et de la construction. Ainsi la notion de « Sept Merveilles » a captivé l’imagination des gens à travers les siècles, perpétuant la fascination pour ces monuments exceptionnels de l’Antiquité.

La liste la plus couramment reconnue comprenait les monuments suivants :

1. Les Pyramides de Gizeh, première merveille du monde antique 

Les Pyramides de Gizeh, véritables joyaux de l’Égypte antique, occupent une place unique parmi les Sept Merveilles du Monde. En effet, elles sont les seules merveilles encore présentes de nos jours. Cette longévité à travers les millénaires ajoute une dimension particulière à leur caractère exceptionnel. De nombreuses théories circulent sur leur construction qui demeure un des mystères non résolus de l’Antiquité. La version officielle aujourd’hui est que les anciens Égyptiens les ont construites aux alentours de 2560 av. J.-C. Leur fonction suscite également de nombreux débats chez les chercheurs. Ces structures imposantes auraient servi de tombeaux pour les pharaons, reflétant la croyance égyptienne en l’au-delà.

Les pyramides de Khéops, Khéphren, et Mykérinos, se dressent majestueusement sur le plateau de Gizeh, près de la ville du Caire. L’ingéniosité égyptienne antique se révèle dans la précision architecturale de ces monuments colossaux. 

La Grande Pyramide de Khéops

Les architectes de l’époque ont construit la Grande Pyramide de Khéops, en particulier, avec une symétrie et une précision remarquables, défiant les limites technologiques de l’époque. Les techniques de construction utilisées pour ériger ces monuments demeurent en grande partie un mystère, suscitant l’admiration et la curiosité des chercheurs et passionnés d’histoire.

De nos jours, avec leurs structures massives et leur aura mystique, les Pyramides de Gizeh continuent d’être des symboles emblématiques de la grandeur de l’Égypte ancienne. Leur préservation à travers les âges témoigne de la durabilité et de la sophistication de la civilisation égyptienne, faisant des pyramides une merveille à la fois éternelle et énigmatique.

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Complexe Pyramidal de Gizeh, Égypte. Par Ricardo Liberato — All Gizah Pyramids, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/

2. Les Jardins Suspendus de Babylone, deuxième merveille du monde antique

Les Jardins Suspendus de Babylone, en Mésopotamie (Irak actuel) sont la deuxième Merveille du Monde Antique. Ils étaient un chef-d’œuvre d’ingéniosité et de beauté. Ce fut le roi Nabuchodonosor II qui les fit construire vers 600 av. J.-C.  Selon la légende, ces jardins étaient une œuvre d’amour destinée à apaiser son épouse, Amytis de Médie, nostalgique des collines verdoyantes de sa terre natale.

Ce jardin extraordinaire était composé de terrasses étagées qui semblaient flotter dans les airs, d’où le nom « jardins suspendus ». Des structures en briques cuites au soleil et en pierre soutenaient chaque terrasse, formant une structure pyramidale. Les terrasses étaient ensuite recouvertes de sol pour permettre la croissance de plantes, arbres et fleurs luxuriants.

Un système d’irrigation ingénieux

L’ingéniosité du système d’irrigation utilisé pour alimenter ces jardins était également remarquable. Des canaux astucieusement conçus acheminaient l’eau depuis le fleuve l’Euphrate jusqu’aux terrasses supérieures, créant ainsi une cascade d’eau à travers les différentes strates du jardin. Cette combinaison de beauté visuelle et de complexité technique a valu aux Jardins Suspendus une renommée mondiale.

Cependant, malgré leur splendeur légendaire, les Jardins Suspendus de Babylone ont mystérieusement disparu de l’histoire, ne laissant derrière eux que des descriptions passionnées et des récits fascinants. Encore aujourd’hui, la nature exacte de leur disparition demeure un mystère, ajoutant une couche d’énigme à la renommée de cette merveille antique.

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Vue d'artiste des Jardins Suspendus de Babylone - Par Auteur inconnu — http://www.plinia.net/

3. La Statue de Zeus à Olympie

La Statue de Zeus à Olympie était une œuvre extraordinaire de la Grèce antique, témoignant de l’apogée de l’art sculptural de cette époque. Le célèbre sculpteur Phidias érigea cette statue monumentale au Ve siècle av. J.-C. dans le temple d’Olympie et la dédia au roi des dieux, Zeus.

La statue mesurait environ 12 mètres de hauteur et était composée d’or et d’ivoire, créant ainsi une représentation éblouissante du dieu. Zeus y était représenté assis sur un trône, tenant un sceptre dans une main et une statue de la déesse Niké (Victoire) dans l’autre. Chaque détail, des plis des vêtements à l’expression du visage, était minutieusement travaillé pour atteindre la perfection artistique.

Malheureusement, la Statue de Zeus à Olympie a connu une fin tragique. Un incendie survenu à l’Antiquité a détruit cette merveille de l’art grec, ne laissant que des descriptions émerveillées et des reproductions artistiques. Bien que disparue depuis des millénaires, son impact sur l’appréciation de l’art antique et la renommée des Sept Merveilles du Monde demeure indéniable.

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Zeus Olympien. La statue d'or et d'ivoire de Phidias dans le principal temple d'Olympie. La statue était haute de 12 mètres et ornée de peintures et de pierres précieuses. Par Quatremère de Quincy — Kansalliskirjasto, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/

4. Le Temple d’Artémis à Éphèse, quatrième merveille du monde antique

Le Temple d’Artémis à Éphèse, situé en Turquie, était un chef-d’œuvre architectural qui a traversé plusieurs phases de construction entre 550 av. J.-C. et 356 av. J.-C. Ce sanctuaire imposant était dédié à la déesse Artémis, déesse grecque de la chasse, de la nature sauvage et de la fertilité. 

Le Temple d’Artémis était célèbre pour ses dimensions impressionnantes. Il était l’un des plus grands temples de l’Antiquité, rivalisant en taille avec les temples de l’Égypte antique. Le temple a été conçu et réalisé par des architectes renommés de l’époque, dont le célèbre Hérodote de Cnide. Son architecture était un mélange de styles ionique et corinthien, avec des colonnes élancées et des frises richement ornées.

Les destructions successives du Temple d’Artémis

Le Temple a malheureusement été victime de plusieurs destructions au cours de son histoire. Le premier temple a été incendié par un homme nommé Herostratus en 356 av. J.-C. dans le but de devenir célèbre. Malgré cette tragédie, le temple a été reconstruit avec encore plus de splendeur grâce au financement d’Alexandre le Grand et des citoyens d’Éphèse.

En raison de sa grandeur et de sa beauté exceptionnelles, Antipater de Sidon a inclus le Temple d’Artémis parmi les Sept Merveilles du Monde antique. Pourtant, le destin du Temple sera finalement marqué par le déclin. Les Goths le pillèrent au cours du IIIe siècle apr. J.-C., puis il fut abandonné et détruit au cours des siècles suivants, laissant derrière lui des vestiges silencieux de sa grandeur passée.

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Représentation du Temple d'Artémis à Éphèse

5. Le Mausolée d’Halicarnasse

Le Mausolée d’Halicarnasse était une structure funéraire exceptionnelle érigée à Halicarnasse (l’actuelle Bodrum, en Turquie) vers 353 av. J.-C. Il était construit comme le tombeau du roi Mausole, le satrape perse de Carie. Les architectes grecs Satyros et Pythius furent responsables de sa conception. Ils combinèrent les styles grec et égyptien pour créer une structure impressionnante.

Le Mausolée était une structure imposante, surmontée d’une colonnade de style ionique et couronnée par une statue équestre du roi Mausole lui-même. Il atteignait une hauteur totale d’environ 45 mètres. Des sculptures ornaient richement la structure, incluant des frises, des statues, et des reliefs représentant des scènes mythologiques. Ces décorations ont ajouté une dimension artistique à l’ensemble monumental.

La création du terme mausolée

Après la mort du roi Mausole, on adopta le terme « mausolée » pour décrire tout édifice funéraire grandiose en raison de la renommée de cette tombe exceptionnelle.  Malheureusement, le Mausolée d’Halicarnasse a subi des dommages au fil des siècles, principalement lors d’un séisme au Moyen Âge. Aujourd’hui, ses ruines témoignent encore de la grandeur et de l’influence durables de cette merveille architecturale de l’Antiquité.

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Restitution du Mausolée d'Halicarnasse par JC Golvin - https://jeanclaudegolvin.com/halicarnasse/

6. Le Colosse de Rhodes

Le Colosse de Rhodes était une statue de bronze impressionnante située sur l’île grecque de Rhodes. La construction du Colosse a été entreprise pour commémorer la victoire des Rhodiens sur le général Démétrios Poliorcète, en 304 av. J.-C., lors d’un siège infructueux. Ce fut le sculpteur grec Chares de Lindos qui la conçut. Sa construction a duré environ 12 ans, et elle a été érigée vers 280 av. J.-C.

La statue était une représentation colossale du dieu grec du soleil, Hélios. Le Colosse se dressait à l’entrée du port de Rhodes, accueillant ainsi les visiteurs et les marins. Le Colosse était principalement en bronze, un matériau coûteux. Il mesurait environ 30 mètres de hauteur, ce qui en faisait l’une des statues les plus grandes de l’Antiquité. 

Malheureusement, le Colosse de Rhodes a connu une existence relativement brève. En 226 av. J.-C., un tremblement de terre majeur a endommagé la statue au niveau des genoux, provoquant sa chute. Les restes du Colosse sont restés à terre pendant de nombreux siècles.

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Colosse de Rhodes, Gravure sur bois de Sidney Barclay.

7. Le Phare d’Alexandrie, septième et dernière merveille du monde antique

Couronnant l’île de Pharos, le phare d’Alexandrie était situé à l’entrée du port d’Alexandrie en Égypte. Il jouait un rôle crucial dans le guidage des navires entrant dans le port grâce à son feu imposant. Construit vers 280 av. J.-C., il était l’un des premiers phares connus de l’histoire. Conçu par l’architecte grec Sostrate de Cnide, le phare était une tour tronconique en trois sections distinctes : une base carrée, une section intermédiaire octogonale, et une tour cylindrique au sommet qui abritait la flamme.

La hauteur totale du phare était estimée entre 100 et 130 mètres, ce qui en faisait l’une des structures les plus hautes de l’Antiquité. Sa construction à partir de blocs de pierre taillés ajoutait à son caractère monumental. Le sommet de la tour abritait un gigantesque miroir réfléchissant qui amplifiait la lumière du feu allumé la nuit. Le feu pouvait ainsi être vu à plus de 50  kilomètres de distance par les bateaux. Certains récits évoquent l’utilisation de feu de bois, tandis que d’autres mentionnent l’utilisation d’huile comme combustible.

Le phare d’Alexandrie était une innovation majeure pour la navigation maritime. Sa lumière permettait aux marins de repérer les côtes et d’éviter les dangers lors de leur entrée dans le port d’Alexandrie.

Les vestiges du phare d’Alexandrie

Malheureusement, le phare a subi des dommages au fil du temps en raison de séismes. Il a survécu pendant environ 1 500 ans avant d’être gravement endommagé par un tremblement de terre au XIVe siècle, ce qui a conduit à sa disparition.

Aujourd’hui, ses vestiges se trouvent sous l’eau. Des équipes de chercheurs tentent d’en apprendre plus sur ce monument exceptionnel. Peut-être réussiront-ils à déterminer la statue du dieu, qui se dressait au sommet du phare. A ce jour, il n’est toujours pas établi s’il s’agissait de Zeus, de Poséidon ou d’Hélios. 

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En conclusion, bien que le temps ait englouti la plupart de ces merveilles, elles continuent de vivre à travers les récits et les explorations. 

Ces monuments extraordinaires, fruits du génie humain, demeurent des témoignages éternels de l’ingéniosité et de la créativité des civilisations antiques. Ils représentent la puissance de ces civilisations et sont encore admirés aujourd’hui.

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