Les Mystères des Mégalithes de Stonehenge : Un Patrimoine Ancien Énigmatique
Au cœur de la campagne anglaise, près de Salisbury, se dresse l’un des sites archéologiques les plus énigmatiques au monde : Stonehenge.
Ce monument antique, composé de mégalithes imposants, a captivé l’imagination des chercheurs, des historiens et des visiteurs depuis des siècles. Il suscite de nombreuses théories et légendes sur son origine et sa signification.
1. Une construction néolithique énigmatique
Il est généralement accepté que le peuple néolithique a construit les mégalithes de Stonehenge. Ce peuple était une communauté préhistorique qui vivait dans la région il y a environ 5 000 ans. Le monument est constitué de grandes pierres dressées, placées de manière complexe pour former un cercle extérieur et un cercle intérieur. Ces mégalithes sont surmontés de linteaux massifs, créant ainsi une structure impressionnante et mystérieuse. La manière dont ce peuple a transporté les pierres sur le site et les a érigées reste l’un des plus grands mystères archéologiques.
La construction de Stonehenge témoigne de l’ingéniosité et de la persévérance de cette ancienne communauté néolithique. Le choix des mégalithes, ces pierres massives, était crucial pour la solidité et la durabilité de la structure. Certains de ces monolithes atteignent une masse impressionnante de 50 tonnes. Cela pose des défis logistiques considérables à une époque où les outils et les méthodes de construction étaient rudimentaires.
Origine du nom Stonehenge
Le nom « Stonehenge » provient du vieil anglais, la langue germanique utilisée en Angleterre avant la conquête normande de 1066. Le mot « stān » signifie « pierre » en vieil anglais, et « henge » provient probablement du vieil anglais « hencg » ou « hinge », qui signifie « suspendu » ou « suspendre ».
Ainsi, « Stonehenge » peut être interprété comme « pierre suspendue » ou « pierre suspendue dans le cercle », en référence aux structures circulaires de pierres du site.
Une longue durée de construction
Les travaux de construction de Stonehenge ont commencé au Néolithique, vers 3100 av. J.-C., avec la création du cercle de trous, connu sous le nom de « Stonehenge I ». La phase principale de construction, comprenant l’ajout des grandes pierres sarsen et des pierres bleues, a eu lieu entre 2600 et 2400 av. J.-C.. Cette phase correspond à la période de Stonehenge II et III.
Stonehenge a subi des modifications et des ajouts au cours des siècles suivants, avec la construction d’une avenue cérémonielle et la réorganisation des pierres intérieures et extérieures.
Après une période d’utilisation intensive, Stonehenge a connu une période d’abandon aux alentours de 1600 av. J.-C., bien que des activités sporadiques aient pu se poursuivre. Au cours de l’âge du bronze et de l’âge du fer, Stonehenge a été réutilisé et a subi des réaménagements mineurs. Cependant, la principale phase de construction était déjà terminée.
En résumé, la construction de Stonehenge s’est étendue sur une période de 700 à 900 ans. Si on inclut également son évolution et son utilisation, cela couvre une période d’environ 1600 à 2000 ans, de la création du cercle initial de trous jusqu’à la période de l’âge du fer.
Le cercle extérieur et intérieur
La disposition des mégalithes de Stonehenge forme deux cercles concentriques, contribuant à la complexité architecturale du site. Le cercle extérieur est composé de pierres dressées, tandis que le cercle intérieur comprend des pierres plus petites mais tout aussi importantes. Ces deux cercles créent une symétrie intrigante et ajoutent à l’esthétique mystérieuse du monument.
Surmontés de linteaux massifs
Au sommet des mégalithes, on trouve d’imposants linteaux, formant une structure cohérente et impressionnante. Ces linteaux, souvent appelés « trilithes » lorsqu’ils sont constitués de deux pierres verticales et d’une horizontale, ajoutent une dimension monumentale à Stonehenge. La manière dont ces linteaux sont placés avec précision sur les pierres dressées reste un exploit d’ingénierie préhistorique.
Le mystère du rituel de construction
En plus des aspects pratiques, le rituel entourant la construction de Stonehenge demeure lui aussi un mystère. Les raisons pour lesquelles ces mégalithes ont été dressés de cette manière particulière, formant un ensemble cérémonial complexe, sont encore l’objet de spéculations et de débats parmi les chercheurs.
La construction de Stonehenge représente donc un accomplissement remarquable du peuple néolithique, un témoignage de leur compréhension avancée de l’architecture, de la construction et peut-être même de l’astronomie. Les détails précis de ce monument sacré, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, préserve la mystique qui entoure ce site archéologique emblématique.
2. Les mystères de la disposition des pierres
La disposition précise des pierres de Stonehenge a été le sujet de nombreuses spéculations.
Le mystère des alignements astronomiques
Selon les astronomes, Stonehenge pourrait être un observatoire astronomique que cette communauté utilisait pour suivre les mouvements du soleil et de la lune. Cette théorie trouve appui dans l’alignement de certaines pierres avec les positions solsticiales. Cela suggère une connaissance avancée de l’astronomie chez les constructeurs de Stonehenge.
Il est probable que la position du monument soit intentionnelle, de manière à marquer des événements astronomiques clés, tels que les solstices d’été et d’hiver. Le lever du soleil au solstice d’été aligné avec l’axe de Stonehenge semble avoir été une considération délibérée lors de la construction.
Cette précision dans l’alignement soulève des questions sur la signification astronomique ou rituelle du site. Les théories varient à ce sujet. On parle de l’utilisation de Stonehenge comme observatoire astronomique pour suivre le mouvement du soleil et de la lune. Une autre théorie suggère des interprétations plus mystiques liées à des croyances spirituelles. Quelque soit l’utilisation d’origine du site, les alignements astronomiques contribuent à l’aura énigmatique de Stonehenge.
Les théories spirituelles et funéraires de Stonehenge
Les théories qui associent Stonehenge à un lieu de culte religieux ou à un cimetière ancestral reposent en partie sur des découvertes archéologiques significatives à proximité du site. Ces indices fournissent des informations cruciales sur les pratiques et les croyances des communautés néolithiques qui ont construit et utilisé Stonehenge.
En effet, l’un des éléments clés étayant ces théories est la présence de restes humains à proximité de Stonehenge. Les fouilles archéologiques ont révélé des sépultures et des ossements dans les environs du monument. Cet endroit avait de toute évidence une importance notable dans la vie funéraire de la communauté néolithique. Ces découvertes comprennent aussi des inhumations individuelles ainsi que des sépultures collectives. Tous ces éléments pointent vers une utilisation continue du site à des fins funéraires.
Les cercles de pierre et symbolisme
La disposition des mégalithes en cercles concentriques a également suscité des spéculations sur le symbolisme religieux. Certains chercheurs considèrent ces cercles comme des espaces sacrés, que la communauté utilisait pour des rituels ou des cérémonies liées à la spiritualité.
Les pierres elles-mêmes, parfois associées à des symboles gravés, seraient des éléments rituels ou des représentations de croyances religieuses.
Un cimetière ancestral à travers les âges
Il est fort possible que Stonehenge ait été utilisé comme un lieu de sépulture sur une période prolongée. Les découvertes archéologiques vont dans ce sens et montrent des preuves d’une utilisation funéraire à différentes époques de l’histoire. La signification spirituelle du site s’est perpétuée à travers les âges.
Malgré ces découvertes significatives, la véritable raison de la construction de Stonehenge demeure inconnue. Les chercheurs se heurtent à la difficulté d’interpréter les motivations profondes qui ont conduit à la création de ce monument complexe. L’absence de documents écrits de l’époque néolithique et la distance temporelle rendent le défi de percer le mystère de Stonehenge particulièrement complexe.
3. Les trous d’Aubrey Holes
Les trous d’Aubrey, également connus sous le nom de trous d’Aubrey Holes, font référence à une série de petits trous circulaires situés à l’intérieur du cercle de Stonehenge. Ces trous tirent leur nom de John Aubrey, un érudit et antiquaire britannique du XVIIe siècle, qui a été l’un des premiers à documenter Stonehenge de manière détaillée.
Disposition et taille
Les trous d’Aubrey sont disposés en cercle à l’intérieur du cercle extérieur de mégalithes de Stonehenge. Il y en a initialement 56, mais la recherche archéologique moderne a permis d’identifier plus de trous. Cela porte leur nombre à plus de 80.
Les trous sont relativement petits, d’environ un mètre de diamètre chacun, ce qui les distingue des grandes pierres dressées qui composent le cercle extérieur du monument.
Les alignements astronomiques
Certains des trous d’Aubrey sont alignés avec des événements astronomiques tels que les levers et couchers du soleil à des moments clés de l’année. Ils jouaient ainsi une part entière dans l’observation astronomique.
Fonctions et utilisations probables
Les fonctions exactes des trous d’Aubrey restent un mystère, mais les chercheurs ont émis plusieurs hypothèses. Certains pensent qu’ils ont pu servir à des rituels ou des cérémonies. D’autres suggèrent qu’ils étaient utilisés pour placer des poteaux en bois ou des pierres plus petites à des fins rituelles ou symboliques.
Les recherches archéologiques
Les recherches archéologiques modernes, y compris des fouilles et des relevés géophysiques, ont permis d’obtenir des informations plus détaillées sur les trous d’Aubrey. Les découvertes ont montré que ces trous ont été creusés délibérément et qu’ils étaient probablement comblés de craie ou de pierres après leur création.
4. L’énigme des pierres de Stonehenge
Une des anecdotes mystérieuses liées à Stonehenge concerne l’origine des pierres qui composent le monument.
Les pierres de Sarsen
La majorité des mégalithes de Stonehenge sont constitués de sarsen, une roche siliceuse locale. Les sarsens sont des mégalithes de grès siliceux, une roche sédimentaire dure et résistante. Ils se présentent sous la forme de grandes colonnes verticales et sont souvent associés aux pierres extérieures du cercle de Stonehenge.
Les pierres de sarsen proviennent probablement des collines de Marlborough Downs, situées à environ 30 kilomètres au nord de Stonehenge. Ces collines abondent en sarsen, et les constructeurs de Stonehenge ont choisi ces pierres pour leur taille imposante et leur durabilité.
Certains sarsens de Stonehenge peuvent atteindre jusqu’à 9 mètres de haut et peser jusqu’à 25 tonnes. Ces dimensions impressionnantes ont suscité des questions sur le transport de telles pierres massives et leur assemblement.
Un matériau quasiment indestructible
La question se pose de savoir si les constructeurs de Stonehenge, il y a environ 5000 ans, ont choisi les pierres sarsens en sachant que ce matériau est presque éternellement durable. Cette interrogation découle des recherches récentes du Professeur David Nash de l’Université de Brighton. Leurs découvertes indiquent que les pierres se composent à 99,7% de cristaux de quartz, avec une structure remplie par un ciment de quartz. Cette composition les rend presque indestructibles.
Les pierres bleues de Preseli
Les plus petits éléments, quant à eux, proviennent de la région de Preseli au Pays de Galles, située à plus de 200 kilomètres du site. Les pierres bleues de Preseli, également connues sous le nom de « dolorite » ou « bluestones », sont une roche éruptive dure et dense avec une teinte bleutée distincte. Leur présence à Stonehenge, en particulier dans le cercle intérieur du monument, ajoute à la complexité de la construction et à la fascination générale entourant le site.
On associe les pierres bleues à des significations mystiques et à des pouvoirs de guérison dans certaines traditions. Leur présence à Stonehenge soulève des questions sur le symbolisme et la signification rituelle du monument.
L’association de ces deux types de pierres dans la construction de Stonehenge renforce la complexité et l’importance du site. Le choix de pierres provenant de différentes régions suggère une planification méticuleuse et des connaissances avancées dans le domaine de la construction à l’époque néolithique.
5. Les théories sur le transport des pierres de Stonehenge
L’un des plus grands mystères entourant Stonehenge réside dans la façon dont ces mégalithes ont été transportés sur le site et érigés. À l’époque néolithique, l’absence d’engins mécaniques rend le processus d’autant plus fascinant. Des théories suggèrent l’utilisation de rondins en bois en tant que roues pour faire glisser les pierres sur des traîneaux. Cependant, les détails précis de cette entreprise restent nébuleux. Le fait que certains mégalithes proviennent de carrières éloignées ajoute à la complexité du défi logistique que les constructeurs de Stonehenge ont dû relever.
Transport par voie d’eau
Les archéologues, géologues et historiens ont mené des recherches approfondies pour étudier l’hypothèse du transport des pierres bleues de Preseli jusqu’à Stonehenge par voie d’eau. Cette théorie propose une perspective fascinante sur les méthodes de transport à l’époque néolithique. Les chercheurs se sont posé la question cruciale de la faisabilité de cette entreprise logistique.
Les recherches ont commencé par l’identification précise des carrières de Preseli d’où provenaient les pierres bleues. Des études géologiques ont permis de cartographier ces carrières et de déterminer la composition spécifique des pierres, aidant ainsi à confirmer leur origine.
Les chercheurs ont examiné la topographie du Pays de Galles, en particulier la région entre Preseli et la côte la plus proche. Des modèles numériques du paysage ont été utilisés pour évaluer la viabilité de naviguer sur les rivières de cette région à l’époque néolithique. Des recherches approfondies ont également été menées sur la manière dont les cours d’eau ont pu changer au fil du temps en raison de facteurs tels que l’érosion et les activités humaines.
Un défi logistique majeur
Les chercheurs ont examiné avec attention la navigabilité des rivières. Ils se sont demandés si les rivières de la région pouvaient servir de voies navigables pour transporter des pierres massives sur des distances importantes. Cela impliquait l’évaluation de la largeur des rivières, des obstacles potentiels tels que des rapides ou des chutes. La profondeur nécessaire pour permettre la flottaison des embarcations chargées de pierres a également fait partie de l’étude.
L’organisation logistique d’une telle opération est extrêmement complexe. Les chercheurs ont évalué la manière dont les pierres bleues auraient été déplacées depuis les carrières jusqu’aux points de chargement sur les rivières. L’opération nécessitait des méthodes de levage, de transport terrestre préalable à la mise à l’eau, et de chargement sur des embarcations. Les études cherchaient à comprendre les défis potentiels et les solutions possibles.
Traîneaux et travail collectif
L’autre hypothèse suggère que les pierres bleues de Preseli ont été transportées jusqu’à Stonehenge à l’aide de traîneaux tirés par des centaines de personnes. Ceci relèverait d’un véritable exploit logistique, ainsi qu’un effort humain colossal.
Les pierres bleues de Preseli utilisées à Stonehenge ne sont pas aussi massives que les sarsens, mais elles restent considérables. Certaines de ces pierres peuvent peser plusieurs tonnes, nécessitant une force significative pour les déplacer sur des distances aussi importantes.
Estimer le nombre de personnes nécessaires pour tirer ces traîneaux chargés de pierres constitue un défi, mais les historiens et les archéologues tentent de fournir des chiffres plausibles. Selon certaines estimations, il pourrait avoir fallu entre 200 et 600 personnes pour déplacer une seule de ces pierres sur des traîneaux. Ces chiffres dépendent de divers facteurs tels que le poids de la pierre, la qualité du chemin préparé, et la distance parcourue.
L’aspect crucial de cette hypothèse est la coordination exceptionnelle nécessaire pour déplacer ces charges massives sur des chemins spécialement aménagés. Les participants devaient travailler ensemble de manière synchronisée. Ils devaient posséder une compréhension avancée de la physique et de la mécanique pour tirer efficacement ces traîneaux.
Le temps nécessaire pour transporter les pierres sur une telle distance reste également une question ouverte. Selon les estimations, le voyage depuis Preseli jusqu’à Stonehenge aurait pu prendre plusieurs semaines voire des mois. La durée varie en fonction des conditions météorologiques, de la topographie et des défis rencontrés en cours de route.
6. La connexion entre les sites archéologiques de Stonehenge et de Waun Mawn
Waun Mawn est un site préhistorique situé au Pays de Galles, à environ 3 kilomètres au nord-est de Fishguard. Ce site a attiré l’attention des archéologues en raison de la présence de pierres monumentales et de son potentiel lien avec Stonehenge.
Les alignements de Pierres de Waun Mawn
Waun Mawn abrite des pierres dressées qui semblent former des alignements. Ces pierres sont relativement petites par rapport à celles de Stonehenge, mais leur disposition suggère un certain degré d’organisation.
Le potentiel lien avec Stonehenge
Des recherches archéologiques et des études géophysiques ont révélé que les pierres de Waun Mawn pourraient avoir été utilisées dans un arrangement circulaire, similaire à celui de Stonehenge. Il est possible qu’on les ait transportées vers Stonehenge pendant la période néolithique. Cela pourrait être également le cas d’autres pierres venant d’autres sites.
Les recherches archéologiques sont en cours pour éclaircir la provenance des pierres de Stonehenge. Le site de Waun Mawn a fait l’objet d’un projet de recherche appelé « The Stones of Stonehenge ». Ce projet vise à étudier les pierres de Waun Mawn, leur origine, leur utilisation potentielle, et à explorer le lien éventuel avec Stonehenge.
Datation de Waun Mawn
Des datations au radiocarbone indiquent que les pierres de Waun Mawn pourraient remonter à la même époque que la phase initiale de construction de Stonehenge, vers 3400 av. J.-C. Ces deux sites auraient ainsi une connexion chronologique.
Stonehenge : Témoin d’une ingéniosité ancienne
Ainsi, Stonehenge reste un mystère envoûtant et un témoignage remarquable de l’ingéniosité de nos ancêtres. Visiter ce site archéologique unique offre une opportunité de se plonger dans l’histoire ancienne et de se laisser inspirer par les énigmes qui continuent d’entourer ce monument impressionnant.
Stonehenge demeure une fenêtre sur le passé, défiant le temps et invitant chacun à contempler les mystères qui persistent au sein de ces pierres millénaires. En explorant Stonehenge, on se trouve face à un témoignage tangible de la persévérance humaine et de la quête de compréhension de notre place dans le cosmos.
